hodja

● hodja nom masculin (turc hoca) Titre donné par les Turcs aux lettrés qui dispensent un enseignement coranique ou, plus généralement, aux enseignants.

Hodja ou Hoxha

(Enver) (1908 - 1985) homme politique albanais. Fondateur du Parti du travail (communiste) en 1941, il lutta contre l'occupation italo-allemande. Après 1945, il dirigea le pays de façon autoritaire et isolationniste.

⇒HODJA, subst. masc.

Titre donné par les Turcs aux érudits qui enseignent le Coran, et p. ext., à tout enseignant. Nos ancêtres, disaient les hodjas haranguant la foule, nos ancêtres, qui n'étaient que quelques centaines d'hommes, ont conquis ce pays (LOTI, Aziyadé, 1879, p. 124).

Prononc. : [] init. aspirée. Étymol. et Hist. 1559 hogea (G. POSTEL, République des Turcs, I, p. 120 ds NASSER Thèse compl., p. 75 : [les Turcs] ont de vieus philosophes qu'ils appellent hogea); 1653 Kogia (LA BOULLAYE LE GOUZ, Voyages et observations, p. 528 : Kogia est un nom Turq, que l'on donne aux honorables Marchands); 1654 Kodgia « ministre de mosquée » (DU LOIR, Voyages, p. 64 ds NASSER Thèse compl. : des Prestres, et des Kodgias qui y prient toujours); 1879 hodja (LOTI, supra). Empr. au turc hoca [] « maître, instituteur », lui-même empr. au persan « maître, marchand », qui a donné en ar. « marchand, négociant; écrivain, secrétaire; maître d'école » (LOK, n° 850; DALG. t. 1, p. 295, s.v. coja; MACH., s.v. coja; DOZY t. 1, p. 410; NASSER Thèse compl., pp. 74-76).

hodja ['ɔdʒa] n. m.

ÉTYM. 1879, Loti; hogea, 1559; kogia, 1653; mot turc hoca [hodʒa], du persan häwāğä « maître, marchand ».

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♦ En Turquie, Enseignant (spécialt, maître d'une école coranique).

Encyclopédie Universelle. 2012.